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André Gide, Souvenirs de la Cour d'assises, N.R.F-Gallimard, Paris, 1924.

Paru dans la fameuse collection Les documents bleus inaugurée par ce cher Sigmund auquel l'excellent argentanais Michel Onfray a récemment taillé un costard, ce petit livre paru dès 1914 constitue le témoignage d'un juré d'assises nommé André Gide, lequel assista aux séances de la seconde session de 1912 de la Cour d'assises de la Seine-Inférieure à Rouen. Une chronique sobrement écrite relatant ce qui constitue le lot commun des Assises normandes : des affaires de moeurs, d'aigrefins, de vols. Dans cette morne et triste litanie propre au théâtre judiciaire, un seul relief, constitué par un crime passionnel, lequel a attiré la foule des grands jours dans la ville aux cent clochers. Somme toute, un bouquin lisible mais étriqué, guère passionnant de par son sujet même, hormis l'affaire criminelle sus-nommé et le fait d'être pénétré des notes intimes et impressionnistes du narrateur. Bref, aux antipodes des irrévérencieuses et drolatiques Caves du vatican paru la même année !