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L'Homme qui plantait des arbres (1987) est un film d'animation réalisé par le canadien Frédéric Back pour Radio-Canada, à partir d'une nouvelle écrite par Jean Giono en 1953.
Humaniste, ce dessin animé de facture impressionniste a obtenu plus de 40 prix à travers le monde, notamment l'Oscar du « meilleur film d'animation » en 1987 et le Grand Prix du Festival international du film d'animation d'Annecy, où j'eus le plaisir de découvrir ce formidable chef-d'oeuvre de sensibilité écologiste. Quelle formidable standing ovation pour Monsieur Back !
ZARAFA LA GIRAFE Puisse le film d'animationZarafa la girafe qui sort ces jours-ci, en février 2012, trouver son public, même si ce dessin animé dessiné à l'ancienne s'accapare une réalité historique en inventant un propos, fédérateur mais noble, et le collant sur une histoire qui se suffisait elle-même, passionnante, maintes fois narrées par historiens et chroniqueurs.
Après tout, au-delà de ce manquement à l'honnêteté intellectuelle consistant à vampiriser une réalité historique de façon fantaisiste, n'est-il pas normal de tordre le cou au réel, quand il s'agit de celui d'une girafe ? Comme disait Alexandre Dumas père , "il est permis de violer l'histoire à condition de lui faire un enfant". Les studios Walt Disney eux-mêmes n'ont-ils pas maintes fois créer des monstres à partir de la littérature populaire européenne en s'affranchissant de l'original ? Et ce film-ci, à en voir l'écume graphique de l'animation, fruit de mois de labeur pour des centaines de collaborateurs, semble être un magnifique enfant du cinéma d'animation hexagonal... Et après tout, si, parmi ces spectateurs, des parents emmènent leur chérubins visiter l'exposition consacrée à la véritable Zarafa, la connaissance de l'Histoire n'aura-t-elle pas elle-même quelque peu avancé ? Et si certains lecteurs regardaient le somptueux Homme qui plantait des arbres, fable écologiste, pour le coup respectueuse de l'intention d'un auteur nommé Giono ?..
Pour l'heure, après le superbe film de Jean-François Laguionie sorti en 2011, Le tableau, ne boudons pas notre plaisir avec Zarafa !
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