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Le Républicain Lorrain présente Les Grandes Affaires d'Espionnage de France


Jeux d'Ombres "Mata Hari, c’est un peu l’arbre qui cache la forêt. La France a connu bien d’autres histoires d’espionnage que celle de la danseuse orientale fusillée dans les fossés de Vincennes, un matin d’octobre 1917. Jean-François Miniac rouvre vingt-sept dossiers, dont certains ont fait pas mal de bruit, en leur temps. On se souvient du Rainbow Wa rrior, en 1985, de l’enlèvement du terroriste Carlos à Khartoum en 1994, des affaires qui ont marqué la présidence Pompidou (Markovic, les vedettes de Cherbourg). Mais saviez-vous que la Chatte, l’espionne incarnée par Françoise Arnoul sur les écrans de 1959 et 1960, a réellement existé ? Celle qui se nommait Mathilde Carré a joué un trouble jeu en 1941 entre la Résistance et l’Abwehr, le service de contre-espionnage des nazis. Arrêtée à Londres, elle fut condamnée à mort en 1949. Sa peine fut commuée en vingt ans de travaux forcés, mais elle fut libérée en 1954 pour raisons de santé… et mourut presque centenaire en 2007. L’amiral Canaris, chef de l’Abwehr, était un redoutable manipulateur qui, dans les années trente, amena les autonomistes bretons à faire le jeu de l’Allemagne. Magouilles et manipulation ne sont pas l’apanage du XXe siècle : exemple, les manœuvres, en 1775-76, d’Achard de Bonvouloir et son rôle d’intermédiaire entre Louis XVI et les insurgés américains. L’ouvrage revient aussi sur l’"affaire des fiches" qui déstabilisa le gouvernement Combes, sur l’activisme des royalistes de la Cagoule, les coucheries très intéressées de Magda Fontanges, le réseau d’espionnage communiste Orchestre Rouge, etc." Un article signé du chroniqueur judiciaire et auteur Richard SOURGNES, in Le républicain Lorrain,le 26 mai 2013.