Le vingtième numéro du trimestriel "
Les Grandes Affaires criminelles" est paru fin juillet 2018. Vingtième numéro ! Déjà ! Qui eût cru initialement que le magazine s'installerait dans l'univers très concurrentiel de la presse historique de l'hexagone ? C'est sans doute grâce à l'approche sérieuse des affaires par les auteurs, pour beaucoup universitaires, docteurs en histoire ou agrégés, également grâce à la qualité de l'iconographie choisie avec un soin tout particulier, grâce encore à l'habile panachage des récits concocté par la rédaction en chef, que le lectorat a peu à peu permis la poursuite de cette aventure éditoriale, celle d'un titre de presse historique consacré à la criminalité et né d'un numéro Hors-Série d'un autre titre. Et ce, gageure d'élégance, sans s'appuyer sur telle ou telle figure de l'odieux visuel, comme raillait jadis le regretté José Artur. Le crime ne paye pas, le travail davantage. C'est somme toute assez moral.
Le présent numéro focalisé sur les prisonniers célèbres (Jean le Bon, François Ier, Le Masque de Fer, Papillon, Nelson Mandela...) dont le rédacteur en chef est Anthony Frot comporte notamment un entretien avec le peintre Ahmed Shahabuddin, figure majeure de l'art contemporain et héros de l'indépendance de son pays d'origine, artiste que j'admire depuis des décennies et que j'ai eu grand plaisir à rencontrer. Parmi les récits, j'ai beaucoup apprécié un admirable article sur Auguste Blanqui signé Philippe Grandcoing.