samedi

Décryptage Café Crime, Europe 1 bien entendu !






"...œuf dur café-crème
café arrosé rhum
café-crème
café-crème
café-crime arrosé sang !… "

écrivait le cotentin Jacques Prévert dans son poème La grasse matinée.

Depuis août 2008, une émission d'Europe 1, Café crime, dont le titre est emprunté à cette poésie, est animée par un autre Jacques, Jacques Pradel. Aux antipodes du spectaculaire, elle analyse et raconte les grands faits divers judiciaires que la France a connu. Unique émission radiophonique française exclusivement consacrée aux faits divers, elle s'est installée comme une émission de référence, bénéficiant notamment d'un important public féminin, extrêmement friand en la matière. Parmi les quelques 200 titres actuels de la collection des grandes affaires criminelles dirigée par Anthony Frot, l'émission a déjà accueilli une dizaine de ces auteurs de De Borée, l'encyclopédique Sylvain Larue, l'avocat pénaliste Jean-Charles Gonthier, l'excellent Alain Moro, le journaliste Gérald Massé, l'historien Christophe Belser, Pascal Nourrisson, l'anthologiste Albine Novarino-Pothier, etc...
BIBLIOGRAPHE de Jean-François Miniac chez De Borée (janvier 2012) :
* 1 : Les Grandes Affaires criminelles de l'Orne, préface d'Alain Lambert, De Borée, Paris, septembre 2008.EPUISE en janvier 2012

* 2 : Les Nouvelles Affaires criminelles de l'Orne, De Borée, Paris, septembre 2009.
* 3 : Les Mystères de la Manche, préface de Jacqueline et Claude Briot, De Borée, Paris, novembre 2009.EPUISE en janvier 2012

* 4 : Les Grandes Affaires criminelles de Normandie, collectif, De Borée, Paris, novembre 2009.

* 5 : Les Mystères de l'Orne, De Borée, Paris, janvier 2011.

* 6 : Les nouveaux Mystères de la Manche, De Borée, Paris, février 2011.

* 7 : Les Nouvelles Affaires criminelles de la Manche, De Borée, Paris, avril 2012.



Hélène Tellier, responsable des relations avec les médias.

Le 31 mai 2010, de 13 heures 30 à 15 heures, Café crime sera entièrement consacrée aux grandes affaires criminelles de l'Orne, évoquées au travers du second des deux ouvrages de Jean-François Miniac parus chez de Borée en 2008 et 2009. Le médiatique journaliste d'investigation, celui qui, en 1995, initia l'enquête sur l'affaire des disparus de l'Yonne, accueillera l'auteur normand pour retracer avec lui divers histoires saillantes de la criminalité ornaise. Comme à l'accoutumée, reprenant le flambeau des Pierre Bellemarre et autres Philippe Alfonsi ("Histoire d'un jour" avec Patrick Pénot) ayant marqué l'esprit de cette radio, l'émission débutera par un récit lu par Jacques Pradel, réécrit par le journaliste, parfois sur la base d'un ours de son assistante Virginie Maillard : l'affaire François Bassière à Saint-Evroult-de-Montfort ou l'affaire André Roussel à Mauves-sur-Huisne. Ensuite, sur le ton de la conversation, seront évoquées la plupart des sept affaires envisagées avec la journaliste en charge des invités, Perrine Suquet.
La sélection a été arrêtée trois jours avant l'émission, après lecture des chapitres par la journaliste, positive. Les voici: l'affaire François Bassière le 22 janvier 1862 à Saint-Evroult-de-Montfort (Tome 2, chapitre Comme une poupée russe, jugée en juillet 1862 et mars 1863), l'affaire Emile Buffon à Joué-du-Plain le 16 juin 1944 (Tome 1, chapitre La terre de France buvait son propre sang, non jugée), l'affaire François Van Aerden à Rânes le premier septembre 1944 (Tome 1, chapitre Dans le secret des futaies, non jugée), l'affaire Berthe Moreau à Mauves-sur-Huisne le 16 janvier 1947 ( Tome 2, chapitre Hamlet dans un nid de vipère, jugement le 21 février et le 21 novembre 1948), l'affaire Alfred Locussol à Alençon le 3 janvier 1962 ( Tome 2, chapitre La double mort du camarade Alfred, jugement les 11 et 12 juillet 1962), l'affaire des deux frères Rosselli du 9 juin 1937 à Bagnoles-de-L'Orne et jugée en octobre 1948 ( Tome 1, chapitre Le duce en Normandie), l'affaire Léontine E. le 15 juin 1976 à Couterne ( Tome 2, chapitre Léontine la désencraudeuse, jugement en 1977), une affaire symbolique des affaires de sorcellerie normande, l'affaire Victor Delorme de Saint-André-de-Briouze en 1948 (Chapitre Sous l'emprise de Satan), l'affaire de Saint-Maurice-du-Désert en 1948, d'Hesloup en 1977.


C'est en entrant dans les studios, cinq minutes avant la prise d'antenne, que l'invité connait le déroulé précis de l'émission, le choix du traitement des divers affaires présélectionnées. Souvent, Jacques Pradel ajoute une nouvelle affaire lui ayant particulièrement plu à la lecture des ouvrages et en informe donc l'auteur à son entrée dans le studio... Et il est parti en week-end avec les deux livres sous le bras, a confié Perrine... Au cours de cette émission de 90 minutes en direct, les auditeurs, au premier rang desquels les Ornais, auront la possibilité de réagir par le biais de courriels adressés à la station radiophonique de la rue François 1er. Voici le lien pour contacter l'émission en direct : http://www.europe1.fr/Infos/Cafe-crimes/
Les affaires rânaises. D'ailleurs, par voie d'affichettes apposées dans les commerces, un relais particulièrement dynamique, Damien T., s'est proposé d'informer le canton de Rânes de l'évocation des affaires Buffon et Van Aerden, quelques jours avant l'émission... Si la fille d'Emile Buffon est décédée du 16 janvier dernier, finalement très heureuse que son père soit blanchi dans le premier tome (Ses propres enfants sont heureux d'avoir pu le lire également, dénouant un silence familial), d'autres témoins directs ou proches de l'affaire et de sa cousine, l'affaire Van Aerden, seront à l'écoute et réagiront éventuellement.

"C'est le moment du départ" a écrit avec émotion Anthony Frot à ses auteurs. "Ces six années passées ensemble resteront solidement ancrées dans ma mémoire. Je n’oublie pas les éclats de rire, les échanges où les points de vue s’exprimaient sans concession, la passion autour de chaque projet mené ensemble." Les auteurs non plus, pour lesquels il restera un directeur éditorial amical et exigeant. Le jour de l'émission, son dernier jour de fonction, Anthony Frot m'accompagnera dans les studios pour cette première, cerise sur le gâteau d'un fructueuse et chaleureuse collaboration éditoriale. Bon vent portant aux aventures américaines du dynamique thiernois en partance !


RETOUR SUR L'EMISSION
" A 12 h, enjoués, Anthony Frot et moi déjeunons sur les Champs, discutant de sa décision radicale -ses raisons, ses modalités- de vivre une enthousiasmante expérience new-yorkaise, moment de détente, de vraie coupure, avant le départ pour la rue François 1er, à quelques pas de là. 13 h 20, Perrine vient à notre rencontre - trentenaire à l'allure d'une Birkin toscane- et nous accompagne dans la cour intérieure où patiente Jacques Pradel. Je m'attendais à un homme de petite taille, débonnaire, c'est idiot. Le bonhomme m'apparait grand, au regard direct, à la franche poignée de main. Il nous présente un jeune assistant, Guillaume Vassot je crois, le troisième pilier de son équipe si j'ai bien pigé. Surprise : le journaliste m'explique avoir finalement choisi deux affaires, en dehors de la liste évoquée avec son assistante, l'emblématique Charlotte Corday et l'affaire Morin de Couterne, pour la partie récit, avant les actualités de 14 heures. Obligation d'improvisation, sans filet. Aïe. Deux affaires non revues depuis l'écriture du livre, voici plus d'un an. Depuis, j'ai noirci pas loin de 900 pages... Chaud, chaud. Nous nous installons dans le studio "Coluche", une pièce intimiste autour d'une table circulaire pouvant accueillir six personnes et dont l'un des murs est un verre teinté donnant sur la régie, dans laquelle s'est installé Anthony, ainsi que le responsable technique. Courtois, Jacques Pradel sert gentiment un café. Le journaliste et une charmante meneuse de jeu, Julia me dira Manu en auditeur inconditionnel de l'émission, restent dans le studio. Top départ.

"Café crime" débute. Pendant que, casque sur les oreilles, Jacques Pradel vit son récit en lisant un jeu papier, je relis mes chapitres en vue de questions annexes, curieusement détendu, concentré, sans pouvoir l'écouter, sans non plus entendre les décors sonores des récits. Je note quelques détails du studio, l'horloge numérique et les quatre écrans face au journaliste, dont LCI en continu. Après le journal, la tension monte avec les présentations d'usage, rapide, et hop, dans le bain des questions, le nez contre un gros micro poilu et bleu. La rédaction, c'est une chose, la communication, c'en est une autre. Cependant, la crainte du trou de mémoire, du bafouillage, de la colle, tout ceci s'efface aussitôt. A la première coupure publicitaire, le journaliste me dit que mon intervention était bonne, rassurant et souriant. Le patron connait la musique, rassurer l'invité en fait partie, donne le "la". Un coup d'oeil au travers du verre fumé : Anthony me confirme d'un OK du pouce en guise d'acquiescement. "Les premières minutes sont essentielles", m'avait-il indiqué au déjeuner. Cela roule. Jacques Pradel enchaîne sur Léontine la désencraudeuse, un type d'affaire qui lui plait, ayant évoqué l'ouvrage d'une ethnologue avant la prise d'antenne.

Je retrouve alors l'animateur que je connaissais comme spectateur de l'étrange petite lucarne, tout en rondeur et connivence. Des éclats de rire, le courant passe. Le monsieur est souriant, avenant, chaleureux. Je sens que je donne trop de "totalement". Faut que j'arrête. A la seconde interruption, on discute du choix des autres affaires, en totale improvisation, parmi les six autres arrêtées en fin de semaine. Le choix se porte sur celle d'Alfred Locussol, et c'est reparti. Et ainsi de suite. Un autre café servi. En off, on évoque les histoires rânaises. "Je ne les sens pas, elle sont compliquées." me dit-il. A un moment, dans une coupure de pub, il reçoit une sortie papier du mail d'un auditeur, Christian Van Aerden. "Vous connaissez ?" me demande-t-il. J'opine du chef. Le Fertois m'avait dit qu'il interviendrait volontiers. La lecture de ce message - des remerciements pour avoir lavé l'honneur de son grand-père François- fait plaisir à l'animateur et semble être une étincelle pour l'évocation de l'assassinat en question, une affaire à laquelle je tiens particulièrement. Pensée aux familles des victimes qui écoutent. Louis S., monsieur K., les de Baermaeckere et l'instituteur qui a mené l'enquête, Fernand Despres. Par ce biais, je peux aussi évoquer l'affaire cousine, celle d'Emile Buffon, que certains auditeurs attendent dans l'Orne, des témoins et relais notamment. Il revient sur ses doutes : "Elles sont longues. Vous les maîtrisez ?". "Oui". Cela l'emporte, c'est parti. Trop court, bien entendu. Une ultime histoire, ce sera l'affaire Berthe Moreau, car il l'estime moins complexe que d'autres, telle l'affaire Bassière ou celle des frères Rosselli, pour le timing restreint. A la dernière coupure, il reste trois minutes. Trois petites minutes pour conclure l'évocation de l'affaire, les deux testaments, la manipulation du jeune Paul, l'assassinat, les deux procès... Quelques précisions pour compléter son résumé improvisé avec brio et, une pirouette après, le duo de circonstance -merci patron !- retombe sur ses pattes. Du travail d'orfèvre, aux petits oignons. Les remerciements d'usage. Rideau. C'est fini pour l'Orne. Demain, un autre numéro de duettiste, avec un autre invité. L'affaire d'Ouvéa, je crois. J'étais tellement dans le récit que je n'ai pas vu entrer, ni s'asseoir, une jeune femme dans le studio. Echange de regard. "La fille de chez Drucker", me dis-je. Sur le coup, son nom m'échappe. La pétulante Faustine Bolleart, naturellement. Crétin. Pradel s'adresse maintenant à l'animatrice pour qu'elle enchaîne la présentation de son émission "Et si c'était ça le bonheur". Tandis qu'elle parle aux auditeurs, guillerette, chacun range ses affaires. L'émission s'achève déjà, avec la sensation de n'avoir finalement pas dit grand chose. Et avec le sentiment d'être littéralement bluffé par le monsieur.
Un sens du timing, de la concision si nécessaire, du zoom aussi, une précision d'horloger. Finalement, dans cette émission, la narration relève de la poésie, fluide et elliptique, avec, soudainement, des détails au scalpel ou des recadrages généraux. Une narration version "Google earth". Tu survoles le récit et puis, au débotté, des zooms. Le journaliste-animateur possède une mémoire éléphantesque, évoquant les affaires sans aucune prise de note devant lui, avec les seuls livres lus au week-end ! Anthony Frot me dira ensuite que le maître de cérémonie possède une prodigieuse mémoire photographique.
A la coupure d'antenne aux informations de 15 heures, Jacques Pradel dit "avoir bien aimé notre dialogue", précisant que j'avais une voix radiophonique et ajoutant, comme je lui avoue ma tension, "Votre stress ne s'est pas du tout entendu à l'antenne et c'est là une qualité essentielle". Parole d'un "anxieux chronique", tel qu'il se définit.
"Vous venez en griller une avec nous ?" "Bien volontiers". Le temps de saluer la souriante et pétillante meneuse de jeu. Tous nous descendons à la cour discuter quelques minutes, entre débriefing improvisé et évocation de divers affaires" -Vous avez raison, Berthe Moreau, c'est du Chabrol !"-, la scientologie, la sortie imminente de son prochain livre, etc...
Côté crime, de Jacques Pradel, éditions Télémaque, juin 2009. Pour frissonner sans modération.

Se séparant, nous prenons un dernier verre. Anthony Frot en profite pour m'indiquer un tic de langage à brider pour de futures émissions, la répétition -totalement inconsciente- de "en fait", apparemment en début d'émission. Et aussi que Café crime compte près d'un million d'auditeurs. Puis la bouche de métro engloutit sa silhouette. Le rond-point des Champs-Elysées, calme en entrant dans les studios, est maintenant cerné de cars de CRS, de manifestants, d'une équipe de Canal +. Je demande à un CRS carapaçonné ce qui se passe. " C'est des Palestiniens, c'est la guerre!". Le soir, j'apprendrai l'abordage tragique du commando de Tsahal. Déambuler dans les somptueuses galeries de peinture de l'avenue Matignon et de la rue du faubourg Saint-Honoré me permet de décompresser. Le film à l'envers, bien entendu, tout en savourant des Dufy, Van Dongen et autres Soutine. Chez Sotheby's, un Andy Warhol. L'idée de sa fameuse phrase me traverse l'esprit, amusante en la circonstance : « Ma prédiction des années soixante s'est réalisée : à l'avenir, tout le monde sera célèbre pendant quinze minutes. ». L'allégresse du collégien venant de passer un oral, surtout. J'espère que les octogénaires ornais m'ayant donné leur confiance auront été satisfaits. Retour en province, content que cela soit passé. La petite chatte Lulu minaude dans le soir. Un jour comme un autre dans la brousse d'une pelouse.

Retour des auditeurs aussi, notamment de témoins des affaires évoquées, entre autres de la famille de monsieur André Roussel, la victime de Mauves-sur-Huisne en 1946...

"Ce midi, ma femme m'a appelé :
-Je suis en train d'écouter Europe 1.
- ...
- Une émission sur les affaires criminelles.
- Quelle aventure extraordinaire, ma chérie ! C'est pour ça que tu m'appelles ?
- Ils parlent d'un livre de JF Miniac ! Et ça à l'air très bien son livre !"
Voilà qui a rabattu mon caquet, j'ai arrêté mes moqueries :D. J'ai plus qu'à écouter maintenant, car je n'avais pas la radio ce midi...
" (Pascal Le M.)

J'étais prévenu que chaque émission suscitait des réactions de proches de l'invité, souvent insoupçonnées, car l'émission est finalement écoutée par beaucoup à cette tranche horaire. Celle sur l'Orne n'a pas dérogé à la règle. Des textos, beaucoup de courriels, un plaisir. "Ginette, tu vas t'en sortir !", "Je t'entends en direct, ça cause de l'OAS et du FLN apparemment ! Belle élocution... Mais chut ! J'écoute de mon bureau !" (Jérôme), J'ai écouté hier avec intérêt Europe 1... Je t'ai trouvé très convaincant et maitrisant bien ton sujet." (Pierre Guilmard), "Très belle émission cet après-midi." (Damien T.), "Bravo pour l'émission, mec. Trop classe ! Je suis sensible aux voix, ta voix ronde ferait merveille pour une chronique."(Emmanuel), "Je crois qu'il faut être bref : superbe. Précis, fluide, agréable.", (François M.), "Félicitations, le stress du début passé, belle performance ! On a bien ri à ta façon de reprendre Jacques sur la fille "Guy"" (Pauline), "La voix de JF passe très très bien sur les antennes. Nous avons senti une bonne complicité entre les deux hommes. Jean François est apparu très détendu durant toute l'émission et connaissant parfaitement les sujets évoqués." (Norbert et Claudine B). "Félicitations pour ta prestation dans Café Crimes ! Tu t’en es sorti comme un chef !" (Lionel S.), "Impérial. Tu as très bien défendu ta cause." (Stéphane O.), "Ca doit être impressionnant de se savoir écouté par des milliers d'auditeurs... Belle voix, très radiophonique !" (Luc, toujours aussi sympa)." J'ai écouté avec beaucoup d'intérêt votre interview sur Europe 1 : vous êtes très à l'aise à l'antenne, dites-moi ! Une aisance sûrement due, en partie, au fait que vous maîtrisez parfaitement votre sujet.", (la journaliste Valérie A). "Il ne reste plus qu'à écrire la vie des Saints de l'Orne !", (Bruno di Giorgi). "Ton interview était passionnante. J'ai trouvé tes explications claires et captivantes."(Sophie D.), "Je me suis permis d'envoyer le lien à une amie de Caen et elle m'a dit que vous lui avez donné envie de lire vos livres.... donc, mission accomplie ! " (Sophie P). Merci pour leurs messages amicaux à ceux qui m'ont signalé avoir été à l'écoute, pendant ou juste après l'émission, au premier rang desquels Christian Van Aerden naturellement : Laura, Jérôme, Christine, Manu, Marie-Anne, Norbert, Claudine, Pauline, Françoise C, François, Odette, Fernand, Arlette, François et Roseline, Gisèle, sieur Gachignard, Germaine, Lionel, Pascal et madame, Damien, Pierre, Claire, Stéphane, Lucien, Gérard et Paulette, et à ceux qui l'ont écouté en podcast, Aurélien, Luc, Roger, Marie-Hélène, Valérie, Karine, Paul, Daniel, Joub, Bertrand, Georges L, Bruno DG, Jean-Pierre A, la cousine Maryse, Sophie D, Jean-Jacques, Yves C, Dominique, Sophie P, Olivier-G B, Yoann Riou qui ajoute :"J'ai entendu sur un podcast de café crime sur les tueurs de l'orne, c'etait marrant ! Quelle prestance ! ( mais y'avait un paquet de "en fait", ahahahha je taquine !)". "En fait, je l'ai écouté et, en fait, ta voix suave passe bien, en fait, je ne vois pas de reproche, en fait, non rien à dire, en fait.." note malicieusement l'ami Daniel. De surcroît, une tendance à finir mes phrases par des "voilà", notée par Lucien qui a pour habitude d'écouter Pradel en dessinant, précisant "J’imagine ton stress et je dois te dire que tu m’as bluffé.. Tu tenais ton sujet, pourtant assez touffu et complexe... C’était très intéressant..." "Félicitation pour ton interview ecouté sur le champ. Je l'ai trouvé vraiment très bien. Tu etais impec et n'ai pas remarqué du tout les répétitions pour lesquelles tu m'avais alerté dans ton courriel." précise Olivier-G B, bienveillant. "Bien documenté et passionnant des 2 côtés." ajoute l'ami Roger B, qui constate des "heu" de son côté. "J'ai pris beaucoup de plaisir à écouter l'interview, d'autant plus que les lieux évoqués sont proches de Fresnay Sur/Sarthe." (Yves C.) "Tu t'en es super bien sorti, à croire que tu es fait pour être derrière un micro ! Clair, pas du tout confus ; c'est plutôt rare pour quelqu'un pas habitué. " (Dominique M.) "J'ai tout écouté, m'écrit Paul, impertinent instituteur auquel j'indique qu'il n'est peut-être pas judicieux de transmettre le podcast à ses élèves au vu du caractère criminel, il n'y a rien de choquant : tu ne fais aucune faute de français ! Les enfants en entendent bien d'autres à la TV ! Et en plus on y parle de l'assassinat de Marat par Charlotte Corday, pile en plein programme de CM 2.". Par ailleurs, une question revient curieusement, banale et récurrente : "Pradel est-il sympa ?".
Finalement, pour le grand public, un tel passage radiophonique crédibilise une parole et, au-delà, cautionne des livres qui existaient par eux-mêmes par le simple fait d'un bouche-à-oreille positif. Hormis celle d'un chafouin, resté anonyme comme il se doit, la réaction positive générale s'ajoutant à celles de Jacques Pradel et d'Anthony Frot m'incite à reprendre le chemin des studios un jour ou l'autre, en toute décontraction, avec le sentiment d'un baptême du feu globalement réussi sur cette longue émission en direct. "J'étais sûr que vous auriez d'excellents retours. C'est important de se tester sur ce type d'émissions." conclue l'éditeur. Au fond, j'ai découvert le goût de communiquer ma passion pour ces affaires ornaises comme j'avais découvert le goût de l'écriture voici deux ans. A quand la prochaine ? Une certitude, ce ne sera pas un nouveau Café crime, cette émission de référence tirant sa révérence avec le départ de Jacques Pradel pour RTL, rupture annoncée le 2 juillet 2010, lors de l'ultime quotidienne. Dommage ! Demain, grasse matinée ! Demain, retour au quotidien aussi. Bientôt retour à l'essentiel, les mois de travail d'écriture, à chercher de la doc en archives, à peaufiner sa narration. A journée exceptionnelle, message d'une rare longueur. Qu'il serve encore d'aiguillon aux camarades auteurs qui auraient le loisir d'être invité à Café crime. Et aussi de décryptage aux auditeurs habitués de l'émission, curieux de ses coulisses. Pour conclure cette petite chronique d'un jour particulier, j'emprunterai sa phrase fétiche à un écrivain de génie dont l'érudition était désabusée et l'humour caustique, l'auvergnat Alexandre Vialatte, qui achevait ses indispensables Chroniques de la Montagne par un : Et c'est ainsi qu'Allah est grand. "


Dnas le courant de l'été 2010, vous pouvez réécouter Les grandes affaires criminelles de l'Orne, et celles d'une dizaine d'autres départements, en cliquant sur la carte de France de café crime, sur le site d'Europe 1.


L'émission Café crime a connu un succès quasi immédiat: 200 000 auditeurs à ses débuts il y a deux ans, 850 000 aujourd'hui en juilet 2010, soit une croissance de 0,5 à 1,3 point Médiamétrie. «Notre audience est très féminine, mais nombreux sont ceux qui nous écoutent en voiture et nous racontent que, happés par l'émission, ils restent dans leur véhicule à la porte du parking pour en entendre la fin», raconte Jacques Pradel.