Élève aux Beaux-Arts de deux peintres académiques et prix de Rome, Alexandre Cabanel et l'ingresque William Bouguereau, le peintre Théophile Deyrolle, bien que né à Paris le 16 décembre 1844, a adopté la Bretagne et plus particulièrement Concarneau, ville où il a fondé l'école de peinture éponyme avec beau-frère Alfred Guillou (1844-1926). Marié à Suzanne Guillou, Théophile est mareyeur le matin dans les huitrières de l'arrière-port de Concarneau et peintre l'après-midi. C'est dans sa cité d'adoption, qu'il disparait le 14 décembre 1923.
On lui doit de magnifiques portraits de bretonne, des scènes de genre, des paysages :" Joueurs de boules " en 1887, " Noce bretonne " en 1892, " Retour de la foire de Trégunc " en 1893, " Gavotte bretonne " en 1896, " L'aumône en Bretagne " en 1902, " Naufrage à l'entrée de Concarneau " en 1906. Au salon de 1882, Théophile reçoit une mention honorable pour ses " Retour de foire, chemin de Saint-Jean à Concarneau " et " Pêche aux maquereaux au lever du soleil ".
Dès 1909, Deyrolle développe une série autour du monde des bergers.
Portrait de jeune bergère, collection Miniac.
A la mort de son père, son petit-fils, Jean Deyrolle (1911-1967) s'initie à la peinture à Concarneau, en compagnie de sa cousine, Jeanine Guillou (1909-1946), laquelle devient la compagne de l'immense Nicolas de Staêl en 1937 et donne naissance à Anne de Staël. Jean renouvelle l’art abstrait français à partir de 1946, avec cette oeuvre magnifique, marquée par une abstraction géométrique qui lui vaut le prix Kandinsky en 1946 et sa participation aux principales manifestations collectives d’art abstrait. Découvrant la céleste Gordes en 1947, il entraîne ses amis peintres, notamment Schneider, Serge Poliakoff et Vasarely.