jeudi
Pour un quart de beurre, Bert !
Tirage original de Eugène Disdéri ( n° 14792, 1860), collection Jean-François Miniac. Provenance : Collection Maurice Levert (1856-1944), d'où l'absence de timbre du photographe au dos.
Cette célèbre aventurière du XIX ème siècle, dont vous trouvez ci-dessus l'un des deux seuls clichés aujourd'hui connus, vous la retrouverez dans un prochain recueil.
"En cette même année, 1859, Napoléon III, peu avant son voyage vers l'Italie, s'arrêta dans la boutique de Disdéri pour s'y faire tirer le portrait. La venue de l'empereur se répandit dans tout Paris et l'engouement fut tel que nombre de studios ouvrirent et se mirent à pratiquer cette technique. Avec Mayer et Pierson[3], Disdéri est alors reconnu photographe officiel de l'Empereur et son succès devient considérable. En 1860, il accompagne sans doute l'Empereur à Alger : son catalogue de mars 1861 présente alors pas moins de deux cent cinquante-six photographies « algériennes » : « cartes-photos » ou « vues stéréoscopiques » dont plusieurs vues prises sur le vif de l'escadre impériale dans le port d'Alger et du débarquement de l'Empereur. Son atelier parisien luxueux se trouve alors juste au-dessus du théâtre de Robert Houdin, au numéro 8 du boulevard des Italiens. Inauguré en grande pompes, on y trouvait notamment un véritable musée : « Le Louvre du portrait-carte » selon l'expression du Monde illustré du 14 avril 1860, avec une collection de personnages et de simples personnes dont les originaux suffiraient à peupler une sous-préfecture de seconde classe".( La revue européenne, juin 1859 / L'argus méridional, 28 janvier 1860.)