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Raymond Moritz


Raymond Moritz (1891-1950) est un peintre figuratif, illustrateur et fresquiste français. Biographie Né le 8 juillet 1891 à Paris, Raymond Moritz est issu de familles originaires d'Alsace, pauvres et catholiques, les Moritz par son père, et les Staub, par sa mère originaire de Kaysersberg (Haut-Rhin) où son grand-père maternel le tonnelier Clément Staub y possédait une maison, au 57, impasse du père Staub aujourd'hui. Tonneliers de père en fils, les Staub venaient de Wihr-au-Val. Moritz est le neveu de Marie-Clément Staub (1876-1936), fondateur outre-Atlantique de la Congrégation des Sœurs de Sainte Jeanne d'Arc. Il combat lors de la Der des ders dans le régiment de Péronne du 120ème régiment d'infanterie, dans la 2ème compagnie de mitrailleurs, et est honoré de la croix de guerre avec palme. De 1942 à 1944, Moritz cache un médecin juif, le soustrayant des griffes de la Gestapo. Marié, il meurt sans descendance, tout en ayant adopté deux petites orphelines, filles d'un ami mort prématurément. Il décède à son domicile parisien début mai 1950, des suites d'une douloureuse maladie comme l'indiquent les quotidiens nationaux. Ses obsèques se déroulent à l'église Saint-Philippe-du-roule où son ami le père Roger Gichardan (1906-1985), directeur du Pèlerin et futur romancier aux Editions du Masque sous le nom de Jacques Ouvard, prononce son allocution funèbre. Il repose désormais au cimetière de Saint-Ouen. Œuvres principales Illustrateur Illustrateur, il est notamment présent dans les publications parisiennes de la Bonne presse, dans Le Pèlerin, des années 1920 aux années 1930, et dans L'Illustration. Il signait R.M.. On retrouve sa signature dans le magazine Bernadette (Bonne presse, Paris), en 1947 et 1948. Moritz est le premier illustrateur du personnage de Jules Maigret de Georges Simenon, dont les nouvelles étaient prépubliées dans la presse avnt l'édition en volume : Georges Simenon, L'étoile du Nord, série Les Nouvelles Enquêtes du commissaire Maigret, dans l'hebdomadaire Police-Roman, n° 23 du 30 septembre 1938, Paris, Société parisienne d'édition. Georges Simenon, Stan le tueur, série Les Nouvelles Enquêtes du commissaire Maigret, dans l'hebdomadaire Police-Roman, n° 35 du 25 décembre 1938, Paris, Société parisienne d'édition. Georges Simenon, La Vieille Dame de Bayeux, série Les Nouvelles Enquêtes du commissaire Maigret, dans l'hebdomadaire Police-Roman, n° 41 du 3 février 1939, Paris, Société parisienne d'édition. Georges Simenon, L'enquête de Mlle Doche, série Les Nouvelles Enquêtes du commissaire Maigret, dans l'hebdomadaire Police-Roman, n° 47 du 17 mars 1939, Paris, Société parisienne d'édition. Georges Simenon, La demoiselle en bleu pâle, série Les Nouvelles Enquêtes du commissaire Maigret, dans l'hebdomadaire Police-Roman, n° 79 du 24 novembre 1939, Paris, Société parisienne d'édition. Georges Simenon, Le mort tombe du ciel, série Les Nouvelles Enquêtes du commissaire Maigret, dans l'hebdomadaire Police-Roman, n° 91 du 16 février 1940, Paris, Société parisienne d'édition. Georges Simenon, L'amiral a disparu, série Les Nouvelles Enquêtes du commissaire Maigret, dans l'hebdomadaire Police-Roman, n° 103 du 1940, Paris, Société parisienne d'édition. Chez le même éditeur, entre 1938 et 1940, il a signé des illustrations et des couvertures de nouvelles de la Série "Nouvelles aventures policières" dites aussi "Nouvelles exotiques", toujours de Simenon : notamment Tempête sur la Manche en 1938, Le notaire de Châteauneuf en juin 1938, L'improbable Mr Owen du 15 juillet 1938, Ceux du grand café du 12 août 1938, L'amoureux de Madame Maigret, 1939. En édition, on retient aussi : Jean Renald, Sans peur et sans reproche Leclerc, Paris Bonne Presse, 1948. Georges Fronval, Le Mystère du Val d'enfer. Il a illustré Roland Dorgelès et André Maurois. Peintre Moritz est un paysagiste qui laisse nombre de toiles en Picardie. Durant la première guerre, il a combattu en terres picardes, à Assevillers, Dompierre et Berny, et en a rapporté de nombreux croquis. De même, il a ramené des croquis d'Espagne, de Pologne, des Pays-Bas et de sa chère Alsace. Orientaliste, ayant beaucoup peint la lumière du grand Sud, on lui doit : "L'entrée du Sultan par Bab Mansour à Meknès", une gouache de 41X54 qui fut vendue 22 000 francs en 1990 chez Tajan. Exposition : Raymond Moritz exposa régulièrement au Salon d'Hiver de 1923 à 1941. Il exposa également au Salon de l'Ecole française en 1948, au Salon des Humoristes et à la galerie Charpentier, rue du Faubourg-Saint-Honoré. Fresquiste Illustrateur de romans-feuilletons et peintre, Raymond Moritz a réalisé de nombreuses fresques en Picardie, notamment : Les décors du bureau du maire et une Frise des âges de la vie dans la salle des mariages de l'hôtel de ville d'Albert (Somme), œuvre des architectes Alexandre Miniac et Benjamin Maneval. Lors de l'inauguration de la mairie, il reçut les félicitations du président de la République et de la presse britannique. Dans l'église Saint-Vincent d'Auchonvillers, Oise, une descente de croix, témoignant de la ferveur religieuse du généreux Moritz. Dans la chapelle de Beaulieu-les-Fontaines, Somme, un ensemble consacré à Jeanne d'Arc, exécuté pour la commémoration de 1930, avec l'aide documentaire de son oncle, le Père Marie-Clément Staub (1876-1936), docteur en philosophie et fondateur de la congrégation des Sœurs de Sainte Jeanne d'Arc au Canada et aux USA. Jeanne d'Arc fut enfermée au donjon du bourg en juin 1430 après sa capture à Margny-lès-Compiègne le 23 mai précèdent. Dans le bureau de la maison du docteur Fernet, conseiller municipal à Albert (Somme), un ensemble de cinq grandes et magnifiques fresques sur la Grande guerre, du départ à la reconstruction en passant par la bataille. Ces cinq œuvres ont été éditées en cartes postales chez Fondary. Le docteur Fernet, un ami de Moritz, l'avait sans doute sollicité pour participer à l'édification de l'hôtel-de-Ville d'Albert. Sources *Emmanuel Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays (14 vol.), éditions Gründ, 8 février 1999 (4e édition) (ISBN 2-7000-30109) *Documents de la famille Annie Fernet.

Miniac in Les Grandes Affaires de l'Histoire n° 3.


Les Grandes Affaires de l'Histoire est un magnifique magazine d'histoire à destination du grand public dont le numéro d'hiver 2014 est entièrement consacré à un sujet d'actualité. Dans le troisième numéro de ce nouveau trimestriel, retrouvez à nouveau quelques plumes historiques, dont celle de Miniac pour trois articles, l'un ayant pour objet l'espionnage, l'autre les camps et le troisième la caricature. * Les Grandes Affaires de l'Histoire n°3, janvier-février-mars 2014, 9,50 euros. Distribution nationale en kiosque, par commande ou par abonnement sur le site des éditions Oracom.

dimanche

Les Grandes Affaires d'Espionnage de France, in L'Alsace


Dans le quotidien régional L'Alsace du lundi 2 septembre 2013, un article signé de l'éditorialiste Raymond Couraud, Les espions ont toujours beaucoup aimé la France", critique le dernier livre de Jean-François Miniac sur "Les grandes affaires d'espionnage de France". C'est le second article que ce titre consacre au livre, après un premier fin juin. L'auteur dudit article conclut ainsi : "Avant de relire James Bond ou d'autres aventures de fiction, suivez la trace de Miniac. Le plaisir et le frisson sont garantis." On ne peut que l'approuver ! Raymond Couraud. Reporter au journal L'Alsace et écrivain, Couraud est spécialisé dans les questions de défense. Il a couvert divers conflits : Liban, Algérie, guerre du Golfe. Aux éditions Hirlé, en collaboration avec Jean-Paul Picapert et Peter Scholl Latour, il a écrit le seul ouvrage consacré au pilier de la défense européenne : Le Corps européen, une force pour l'Europe. Il est aussi le co-auteur d'"Omaha, au nom des derniers témoins", sorti en 2003.

Repérages


Montreuil-Bellay Brissac-Quincé Verteuil-sur-Charente. Verteuil-sur-Charente, un lieu exceptionnel au bord de la Charente, dominé par le château de la famille La Rochefoucault, son moulin en contrebas, à la fois auberge et moulin à farine, fonctionnant toujours. Villebois-Lavalette Villebois-Lavalette, son marché sous les anciennes halles le samedi matin, son austère château. Brantôme, la Venise du Périgord. Villefranche-en-Périgord, son salon des antiquaires sous un déluge de pluie. Bonaguil et son château, un jour de brume. Prats-en-Périgord, anciennement Prats-d'Orliac, jusqu'en 1900. Son château jadis celui du chanteur André Claveau (1911-2003), puis celui de l'écrivain Christine de Rivoyre ( née en 1921), prix Interallié en 1968 pour Le Petit Matin, et prix Paul-Morand en 1984 pour l'ensemble de son oeuvre. Son église Saint-Maurice, fortifiée pour résister aux bandes armées sévissant entre Domme et Villefranche-du-Périgord. Gastronomie périgourdine : tarte aux noix, gros pain, foie gras, moutarde aux noix, Bergerac, alcool de pêche de vigne. Minou, le gourmand chat au pelage écaille de tortue. Au coeur d'une forêt de châtaigniers, Orliac est plus petite commune d'Aquitaine, avec sa poignée de maisons blotties autour d'une austère et majestueuse église du XIIème siècle, l'église saint-Matthieu, à flanc de coteau. Pour son exceptionnel patrimoine, la minuscule commune de cinquante habitants a reçu le Prix national des rubans du patrimoine. Ses voisines Goissat et Saint-Laurent-la-vallée ponctue une petite vallée désertique, parcourue par une route étroite et sinueuse parcourant les châtaigneraies. Sarlat apporte magistralement la preuve qu'il y a du peuple dans le Périgord au mois d'août. Exposition de Charline Didier à l'Hôtel de X, place de la liberté : superbe. Castelnaud, dominant la Dordogne. L'attrape-touriste par excellence, à fuir. Sur l'ancienne voie romaine de Cahors à Périgueux, la lotoise Marminiac est un village de 400 âmes perdu dans le pays des châtaigniers, silencieux et endormi. Au coeur du village, un château, celui des Bonnafous, les ruines d'un château féodal, une église du XIIème siècle. La bastide en forme de trapèze de Domme est une ville haute, fort touristique, posée sur un plateau calcaire dont l'esplanade est en surplomb de la vallée de la Dordogne. Descendant du créateur du code civil, le peintre Lucien de Maleville (1881-1964) s'avère un beau paysagiste impressionniste, chantre du Périgord qui fut l'élève de Jean-Paul Laurens. Jadis, Domme produisait un vin que les bateliers acheminaient jusqu'à Bordeaux. Lieu de tournage du film Le tatoué, de Denys de la Patellière avec Gabin et de Funès. Laroque-Gageac. Décevant. Beynac et Cazenac. Au pied du village moyenâgeux de Beynac, capitale d'une des quatre anciennes baronnies du Périgord et halte des mariniers de la Dordogne visitée par Pissarro, Eluard et Henry Miller, le sympathique et talentueux peintre impressionniste Pierre Van Dijk, né en Hollande en 1950, y a son atelier et sa maison. Dans les ruelles de Beynac. Le poète surréaliste Paul Eluard y écrit son dernier texte en 1952. Ancienne ville des archevêques de Bordeaux, Belvès est un charmant bourg animé de 160 âmes. Sa halle sur un des piliers duquel subsiste un crochet de pilori, hôpital. En retrait de la Dordogne, prix attractif pour quantité de maisons à vendre... Le Buisson-de-Cadouin, canoë sur la Dordogne, épique à l'aller, arrêt sur une berge sauvage, des aigrettes. Louis Delluc (1890-1924), réalisateur et critique de cinéma, est né à Cadouin. Situé à la confluence de la Dordogne et de la Vézère, Limeuil est un charmant village du Périgord Pourpre, ancien centre de batellerie montant depuis la Dordogne aux ruines de son château. En bas, la potière Christine Robert aux superbes réalisations. En haut du promontoire, des rues herbues autour de la petite église romane Sainte-Catherine, dans laquelle se trouve la Vierge noire chère aux bateliers. Une célébrité : Isabeau de Limeuil, qui rapporte une histoire d'amour au XVIe siècle. Egérie de Ronsard, espionne la reine Catherine de Médicis, liée à l'histoire des bijoux du Prince de Condé. Alors résistant, ayant quitté Saint-Chamant, puis le château de Castelnaud, André Malraux dit le colonel Berget séjourna au château de Limeuil dès 1944 avant de partir au château de la Vitrolle. Un Lilas des Indes, à Trémolat. Trémolat, magnifique endormie au soleil périgourdin cuivrant la pierre chaleureuse. Au hasard d'une rue, sur la place de l'église Saint-Nicolas, une impromptue rencontre, celle du réalisateur Bertrand Tavernier, sortant du Relais et Château local. Coïncidence, Claude Chabrol y a tourné son film Le Boucher en 1970. L'atelier de Jean-Victor Dubois, peintre impressionniste dont la particularité est de travailler l'émail sur cuivre pour ses paysages périgourdins( atelier d'émaux d'art, rue de Bracquemont). Cadouin et son abbaye. L'abbaye Notre-Dame de la Nativité de Cadouin est un ancien monastère créé en 1115 en Dordogne, sur le territoire de l'ancien village de Cadouin. Elle rejoint l'Ordre cistercien en 1119. Pour posséder le Saint-Suaire du Christ, l'abbaye cistercienne est un lieu de pèlerinage important, sur le chemin de Compostelle, jusqu'en 1934, année où la datation véritable de la relique est avérée. Atelier du peintre Patrick Brisset et exposition du céramiste Patrick Rollet. Gastronomie périgourdine : pain de Villefranche, moutarde aux noix, foie gras, Bergerac. Monpazier. Biron. Beaumont-en-Périgord. Saint-Avit-Sénieur

mercredi

Normandises 2


Boujou ! Après Normandises, sortie en décembre 2012 chez Orep, voici un nouveau tome consacré au savoureux parler normand : Normandises n°2, sous-titré "Rinchette et gloria" et sorti en novembre 2013. On ne change pas une équipe qui gagne : le médiéviste Roger Jouet au texte et Miniac aux illustrations. Normandies n°2 Rinchette et gloria, Jouet et Miniac, éditions Orep, 13e20 dans toutes les bonnes maisons du bon côté du Couesnon. AVIS DE LA PRESSE : " Qui ne connait pas en Normandie la "rinchette" et le "gloria", ces rasades d'eau de vie dont on coiffait jadis le café et qui ne faisaient qu'augmenter le plaisir de le déguster. L'accueil fait à son premier volume intitulé "Normandises, savoureuses expressions normandes" a encouragé Roger Jouet à lui donner une suite. Cet ancien professeur agrégé d'histoire connait la langue et l'histoire normande sur le bout des doigts. On retrouve dans ce second volume autant d'expressions goûtues que dans le premier, l'auteur s'efforçant de respecter l'orthographe dit "normalisée". Et à nouveau, les dessins de Miniac ajoutent au charme de cette immersion dans nos terroirs d'hier et un peu d'aujourd'hui." Bernard Gourbin, mars 2013.