samedi

Etoile du matin Auguste Marceau

Auguste Marceau.
Auguste Marceau, acte de naissance en 1806. (Merci maître Alain)

Etoile du matin -Beaver


Le Beaver traversant la barre de la Columbia River, le 25 juin 1836. aquarelle 19” x 29”.


The furs that drew Europeans to North America, and the profits that induced them to stay, had the same effect on the west coast that it earlier had in the east. In 1670 King Charles the Second granted a group of English merchants and entrepreneurs a royal charter to trade for “furs, minerals and other considerable commodities” in the lands draining into Hudson's Bay, and the Hudson's Bay Company was born. Over a century and a half “The Bay” rose to dominate the fur trade from the St.Lawrence River to the Pacific Ocean, and from the Columbia River to Alaska. On the west coast she built forts at Fort Vancouver on the Columbia, Nisqually on Puget Sound, Fort Langley on the Fraser River, Fort Victoria on Vancouver Island and Fort McLoughlin and Fort Simpson up the coast. Servicing these factories by sailing ship was difficult in the intricate tidal channels, and the directors came to the sensible conclusion that a powered vessel would be more practical.

In 1834 the Governors and Committee in London placed an order for a new steamer with Green, Wigram and Green at Blackwall on the Thames. In part the contract called for a vessel 100 feet between perpendiculars, 20 feet extreem breadth and approximately 11 feet depth of hold. Tonnage to be 187, and all “well constructed and workmanship generally of the best quality”. Two 35 horsepower side-lever steam engines and boiler were ordered from Boulton and Watt and the completed ship, christened BEAVER was launched May 2nd 1835. After a weeks trial run on the Thames the paddles were dismounted and stowed in the hold and the ship made ready for sea. The engines lasted for the life of the ship, but the boiler was a constant problem and before the BEAVER was finally wrecked she went through six.

BEAVER was rigged as a brigantine and she made the voyage to the Columbia River under canvas alone. She was accompanied by the COLUMBIA, a new barque ordered for the HBC and launched from the same yard on July 8th, 1835. They sailed together from Gtavesend on August 29th and after a voyage around the Horn, and stops at Juan Fernandez Island and Hawaii, they anchored off Fort George at the mouth of the Columbia River on March 25th, 1836.

The engines, boilers and paddle wheels were reassembled at Fort Vancouver, and on May 16, at four p.m., “the engineers got the steam up and tried the engines...” which were “found to work very well”. In the following days they made several trial runs on the river, and being satisfied that all was well, on June 18th they steamed away for the mouth and with the COLUMBIA anchored in Baker’s Bay to wait for favourable conditions to cross the bar.

From BEAVER’s log: “June 26th at 1 p.m. weighed anchor and ran towards the bar. At 2 crossed the bar, ... 2:30 Cape Disappointment bore N.E. by N.”.

From an account by Rev. Samuel Parker, who observed the event from COLUMBIA:
“...the bar being smooth, with only a light wind, though ahead, and the tide favoring, the BEAVER weighed anchor and put out to sea for her northern voyage. She went over the bar finely, and could have towed us out...” It was an historic day as BEAVER became the first steamship to churn her paddles in the north Pacific. She never returned to the Columbia River, but for fifty-two years she was a unique and memorable presense between Puget Sound and Alaska.


Etoile du matin.


"Morning star, un navire qui, parti de France, fera naufrage sur les bouches de la Columbia River un jour de juillet 1849"


La rivière Columbia, en Oregon, sur laquelle le Morning Star fut remorqué.


Portland, le lieu où le navire fut vendu, puis détruit. Daguerreotype attribué à Joseph Buchtel, montrant Front Street depuis Ash Street à la Salmon Street, avec les docks au loin. Les hommes sont, de droite à gauche: C.P. Bacon; Dolph Miller, avec le cheval ; Thomas Jefferson Dryer, fondateur du Oregonian; William H. Barnhard, à la porte, l'agent de la Wells Fargo ; Henry W. Corbett et William S. Ogden, associés avec John M. Breck dans Breck and Ogden, le magasin sur la droite.In the background, on voit le brick Henry, qui régulièrement brought supplies de la jeune ville de Portland.


Oregon city peint en 1850-1852 par John Mix Stanley (1814–1872), d'après une photographie anonyme de 1847.

Oregon city en 1850, où s'établirent les quelques rescapés français du Morning star, fondant l'un des quatre premiers magasins de l'Ouest des Etats-Unis, à Oregon city, alors seule ville, avec San francisco, de la côte Pacifique des jeunes Etats-Unis.
Le magasin Abernethy.
La demeure du docteur Mac Loughlin, à Oregon city, voisin de la poignée de Français.


Quelques-uns des authentiques protagonistes de ce récit, à la fois fresque de l'Amérique des pionniers et saga familale : Georges Abernethy, concurrent du magasin des rescapés, le généreux docteur Mac Loughlin, "père de l'Oregon", et voisin des rescapés, ASA Loveloy, qui fit l'acquisition de l'épave à Portland, Norbert Blanchet, archevêque de l'Oregon, le rebelle indien Tiloukaikt, FrancisPettygrove au centre, avec barbe, co-acquéreur du navire.






vendredi

Challenger


Le "Challenger", puis baptisé "True Blooded Yankee", navire sur lequel navigua un ancêtre au début du XIX ème et dont l'aventure fera l'objet d'un livre maritime que je préparai avant d'entamer ma collaboration avec les éditions de Borée. Magie de la toile puisque j'ai découvert que ce bâtiment a récemment été peint par un peintre américain de marine, O'Brien.

jeudi

Sébastien Japrisot, souvenirs, souvenirs...



Un soir d'automne, sombre, froid, sinistre, voici quelques années. Un train. "Vous descendrez en gare de Chamouille." m'avait-on indiqué. A Chamouille, moi j'déboulle. Sur le quai, une silhouette solitaire. L'inconnu m'aborde.
- " Etiez-vous avec Régine ?
- Régine ?
- Oui, Régine Desforges.
- Du tout.
J'apprends alors que j'aurais du faire le trajet avec elle. Dans ce cas, elle doit être avec Alphonse, conclut l'homme. Tiens, Lamartine est aussi de la partie ? Décidément pas banal comme entrée en matière...
La voiture de l'homme, une berline, direction Merlieux, dans l'Aisne. Dans sa résidence jouxtant l'église du village, une vingtaine de convives patiente depuis la fin d'après-midi. Dans cette salle, tous sont bien gais, un verre à la main. L'épouse de l'éditeur Denoël, fort sympathique, est contente de discuter d'autres choses que de littérature. Régine Desforges, Alphonse Boudard arriveront plus tard dans la soirée. En les attendant, dans le groupe de convives, un homme en veste américaine se détache, l'allure d'un vieil ado, goguenard, ronchon et insolent, Sébastien Japrisot... Une anecdote, puisque prescription il y a. Au cours du souper, Sébastien Japrisot appele "Lucien" Alphonse boudard. A plusieurs reprises. Ce qui devait arrivé arriva : Boudard éclata de colère, prit le goguenard à parti devant tout le monde, sur le mode "Tu me prends pour un con, je ne suis pas Lucien Bodard et tu le sais ! ", puis se tut le reste du repas, renfrogné, bougon. Ambiance.

Sébastien Japrisot, auteur de Compartiment tueurs.

De cette nuit blanche passée avec ce grand monsieur date précisément mon envie d'écriture. Japrisot n'ignorait nullement Boudard et le prenait en effet pour ce dont sa victime s'était qualifié. Balance. Et puis, il y aurait un livre à écrire sur un certain grand-père, proxénète marseillais du début du siècle...

lundi

Des GAC peuvent en cacher d'autres.

Dans la rubrique "Des GAC peuvent en cacher d'autres", celles-ci sont abandonnées, peut-être momentanément, pour mieux rebondir sur d'autres ouvrages, l'un à paraître à l'automne 2012 et l'autre à l'automne suivant.

En attendant, voici un reliquat des quelques 1500 clichés de lieux parcourus, réalisés en mars dernier et accompagnant l'élaboration de la table des matières du livre en projet. De fulgurantes et studieuses vacances, somme toute, autour d'un court repérage photographique pour un autre ouvrage en cours.







dimanche

Salon Livres et musiques- Deauville 15, 16 et 17 avril 2011











Déjeuner dans une charmante villa du second empire, Le cercle, à deux pas du casino, séance de signatures dans le luxueux Centre Internationale des congrès, découverte de libraires dynamiques et d'auteurs sympathiques, l'élégant aquarelliste Yves de Saint-Jean et la fraîche romancière Karine Lebert pour ne citer qu'eux, parmi un parterre d'auteurs renommés (Benoit Duteurtre, Marie Nimier, Roger Grenier, Max Genève, Michel del Castillo, Marie-Christine Barrault, Nancy Huston, Christian Binet), une animation artistique avec des participants aussi motivés que ravis, voici quelques-uns des ingrédients d'un salon des plus agréables, d'un professionnalisme hors-pair, en amont comme sur place, placé sous le signe de la grande musique et d'un soleil printanier. Auteur invité dans le cadre de Normandie 2011, ce fut un plaisir de découvrir cette manifestation des plus classieuse.

jeudi

Pour un quart de beurre, Bert !


Tirage original de Eugène Disdéri ( n° 14792, 1860), collection Jean-François Miniac. Provenance : Collection Maurice Levert (1856-1944), d'où l'absence de timbre du photographe au dos.

Cette célèbre aventurière du XIX ème siècle, dont vous trouvez ci-dessus l'un des deux seuls clichés aujourd'hui connus, vous la retrouverez dans un prochain recueil.

"En cette même année, 1859, Napoléon III, peu avant son voyage vers l'Italie, s'arrêta dans la boutique de Disdéri pour s'y faire tirer le portrait. La venue de l'empereur se répandit dans tout Paris et l'engouement fut tel que nombre de studios ouvrirent et se mirent à pratiquer cette technique. Avec Mayer et Pierson[3], Disdéri est alors reconnu photographe officiel de l'Empereur et son succès devient considérable. En 1860, il accompagne sans doute l'Empereur à Alger : son catalogue de mars 1861 présente alors pas moins de deux cent cinquante-six photographies « algériennes » : « cartes-photos » ou « vues stéréoscopiques » dont plusieurs vues prises sur le vif de l'escadre impériale dans le port d'Alger et du débarquement de l'Empereur. Son atelier parisien luxueux se trouve alors juste au-dessus du théâtre de Robert Houdin, au numéro 8 du boulevard des Italiens. Inauguré en grande pompes, on y trouvait notamment un véritable musée : « Le Louvre du portrait-carte » selon l'expression du Monde illustré du 14 avril 1860, avec une collection de personnages et de simples personnes dont les originaux suffiraient à peupler une sous-préfecture de seconde classe".( La revue européenne, juin 1859 / L'argus méridional, 28 janvier 1860.)

mercredi

Sang d'encre


"Dominique Rizet est enseveli. Au Figaro magazine, ce fait-diversier reçoit des tombereaux d'ouvrages consacrés au crime. Et d'énumérer sa moisson hebdomadaire: «Il était une fois Marseille, de René Coppano, commissaire de la brigade de répression des mœurs marseillaise, Côté Crime 2, de Jacques Pradel, Flic à vie de Georges Demmer, membre de la brigade anticriminalité parisienne… On en reçoit tous les jours!»

Il y a trente ans, le crime se tapissait dans l'obscurité des éditions spécialisées. Aujourd'hui, plus une seule maison d'édition sans collection «noire». Le genre est foisonnant: roman policier, thriller, polar historique, compte-rendu d'affaires judiciaires...

Les Éditions de Borée, par exemple, se sont spécialisées dans le fait divers régional: «Nous explorons les archives judiciaires des divers départements, explique l'éditrice Nathalie Faure. Nous avons vocation à développer des thèmes plus porteurs, comme les crimes passionnels. On constate un grand engouement pour ces sujets.» Ce n'est plus de l'amour, c'est de la rage! Un roman sur quatre est un roman policier: 1 750 titres ont été publiés en 2008, quelque 20 millions d'exemplaires s'en vendent par an et, en 2009, seize polars figuraient dans les cinquante meilleures ventes du classement Ipsos-Livres hebdo.

Un genre prisé par la gent féminine, comme le constate Stéphane Bourgoin, qui a vendu un million d'exemplaires de son ouvrage édité chez Grasset en 1991 (Serial Killer: enquête sur les tueurs en série): «Mon lectorat est féminin à 70%, estime-t-il. Les femmes sont de plus grandes lectrices que les hommes, elles sont aussi plus férues de psychologie.»

Source : Stratégie.

dimanche

Printemps littéraire 2011 - Mortagne-au-Perche

Programmation
Samedi 9 et dimanche 10 avril 2011, de 14h à 18h :
► Rencontres, entretiens et dédicaces avec les auteurs présents pour cette nouvelle édition : la chroniqueuse Joy Sorman, prix de Flore 2005, Sigrid Baffert, Jean-François Miniac, Jacques de Miribel, la critique et biographe littéraire Evelyne Bloch-Dano, Anne de Pasquale, la médiatique journaliste Sophie Coignard, A-M. Desplat-Duc, le romancier Max Genève, ami de Derrida, l'historien de l'art Gilles Plum, Fabien Rypert, la reine du roman policier Andrea H. Japp, la nègre littéraire et romancière Catherine Siguret, Jacky Lecomte, le patron de la police judiciaire Gilbert Thil, Paul Vacca...


La printanière campagne ornaise depuis le jardin de l'hôtel-de-ville de Mortagne, orné d'une étonnante statue équestre, un amour sur un cheval à la puissance toute percheronne, à deux pas du plus vieil hippodrome de France, avec ses tribunes en bronze.

Mortagne, la cité du philosophe Alain, dont une statue ponctue un jardin public jouxtant la maison des comtes du Perche, que nous visitons le dimanche matin, jalon d'un périple menant les auteurs de la crypte au cloitre du vieil hôpital, sous la docte et passionnante direction de la conservatrice Catherine Guimond, présidente des Amis d'Alain.


Devant un parterre d'auteurs, notre hôte, un ancien "employé de banque" du nom de Léon Guerrini( radsoc à ne pas confondre avec le margoulin socialiste de Marseille et son seul R), évoque le bel hôtel Henri IV dans lequel le Vert galant est supposé être venu une nuit, en se référant malicieusement à la définition de la chambre-à-coucher, selon Gustave Flaubert : " Toute chambre d'un château dans lequel Henri IV est venu dormir"... C'est un plaisir renouvelé, au terme d'une visite du vieux Mortagne, que de converser dans cet hôtel Renaissance en y dégustant un frais Vouvray, accompagné de mignardises concoctées par la maîtresse de maison, Elisabeth. Puisse Les mystères de l'Orne plaire à ce maître des lieux tout en rondeur et verbe.


L'hôtel Henri IV et son traditionnel apéritif.


Le charmant hôtel du tribunal, celui où résida Yves Montand pour son ultime film, un bonheur d'y séjourner à nouveau. Ici officie Freddy Pommier, un jeune chef imaginatif que la franco-américaine de Condeau, Colette Rossant, auteure auréolé du Prix Eugenie Brazier 2010 et critique culinaire du New York Times, a élogieusement évoqué dans les pages du journal américain.


Vue depuis l'hôtel lui-même.

Déjeuner dominical chez les chaleureux Danguy en compagnie d'anciens instituteurs et autour d'un succulent veau en daube, évocation de mille choses, du cirque de Silaos, de Roger Jouet, de la retraite mortagnaise de Jean Markale, notamment de Pierre-Jakez Hélias et Charles Le Quintrec animant jadis les soirées du Printemps littéraire, rencontre d'un historien percheron passionné, le sympathique et généreux Jacky Lecomte qui a acquis des milliers de courriers de Foccart et suggère le lien entre Monet et son chef-jardinier de Giverny, originaire de Rémalard, évocation de la marocaine Essaouira avec Fabien, retrouvailles de l'auteur jeunesse Nénesse-les-paluches-blanches et de quelques fidèles lecteurs, l'ancien patron de la police Gilbert Thil, interview par Yves Danguy, tels sont les ingrédients d'une date toujours agréable.



NB : site "hot potatoes".
L'excellent et frais Nan Aurousseau dans la fameuse collection bleue. A lire !
Hélène Amalric.
Le Perche de Catherine Siguret.