vendredi

Beaux-Arts magazine Hors-Série, article de Miniac

 

 
En cette mi-septembre 2020, paraît un numéro hors-série de Beaux-Arts Magazine consacré à l'oeuvre de Victor Brauner actuellement exposée au Musée d'Arts Moderne de la Ville de Paris. 
 
La sortie initiale du magazine, prévue le 5 mai 2020, fut reportée en raison de la pandémie de coronavirus et de la fermeture des grands musées français jusqu'en septembre. L'exposition Brauner étant re-programmée du 18 septembre 2020 au 10 janvier 2021, le numéro Hors Série de Beaux-Arts magazine vient de sortir en accompagnement de l'exposition.  Vous y trouverez notamment un article de votre serviteur, le portfolio focalisé sur le graphisme de Brauner et intitulé "L'oeil du dessinateur".



Hors-Série Beaux-Arts magazine, 68 pages, format 22 par 28,5 cm. Prix : 11 euros. EAN : 9791020406040 
 
 

jeudi

Vikings, Roi des Mers



L'album de BD Vikings, Rois des mers parait finalement le 30 septembre 2020, après un report de quelques mois puisqu'il était prévu initialement pour sortir au printemps 2020.  C'était sans compter sur la pandémie actuelle de coronavirus.



L'ALBUM BD EN DEUX MOTS
 
Ce récit historique focalisé sur la Francie des Hommes du Nord, et plus particulièrement sur la Normandie, est le fruit de la collaboration du dessinateur Andrea Rossetto et du scénariste Jean-François Miniac.  De même, il est à noter que les chaudes couleurs d'Alessandra Baccaglini magnifient le graphisme réaliste d'Andrea.
L'album traite finalement de deux siècles d'histoire normande, les IX et Xe siècles, au travers de l'apport des Vikings, pirates, commerçants, puis colons..  La Renaissance du Bessin résume le propos de : " Vikings, rois des mers, écrit par le scénariste normand Jean-François Miniac. En 1025, le vieux Dudon de Saint-Quentin et le jeune Guillaume de Jumièges, duo de chroniqueurs, revivent deux siècles épiques en Francie, du débarquement des premiers Scandinaves en Neustrie carolingienne à l’intégration de leur colonie dans un duché de Normandie chrétien. Le premier relate son temps jusqu’au règne du comte Richard 1er de Normandie, le second l’époque du comte Richard II."


UN COMPLEMENT PEDAGOGIQUE A LA BD
 
Par ailleurs, spécialiste du monde maritime viking, l'universitaire Elisabeth Ridel-Granger nous a conseillé sur l'aspect historique de la BD, ce avec bienveillance puisque ses corrections furent  somme toute bien rares. Notre référente a surtout écrit les pages pédagogiques qui complètent la lecture de la BD en 48 planche, formant ainsi un album-livre de 72 pages.



ET LA SUITE ?
 
C'est d'arrache-pied qu'Andrea et moi préparons actuellement la suite à cet album réalisé sur deux ans, de 2018 à 2020. Rendez-vous fin 2021 pour l'album suivant, consacré à un autre univers que celui des vikings.
 



 SORTIE OFFICIELLE
 
L'album devait être présenté à la presse à Caen le 6 novembre 2020, notamment en présence d'Elisabeth Ridel-Granger, mais le second confinement en a décidé autrement. 
 

"La BD de 72 pages devait faire l’objet d’une sortie officielle en ce mois de novembre 2020 au Parc Ornavik d’Hérouville-Saint-Clair (Calvados). La pandémie de coronavirus et le confinement en ont décidé autrement."

Ouest-France, 27 novembre 2020.


De facto, les albums sont disponibles librement en librairies à compter du samedi 28 novembre au matin.
 
 
 
MEDIAS

 
Après une excellente chronique de l'album (signé Christophe Scelles de la librairie Publica à Caen) dans l'émission Un Jour, Un Livre du 6 novembre 2020 sur RCF,  puis des articles dans le quotidien Ouest-France édition Caen les 17, 27 et 28  novembre, puis un autre signé Vanessa Thierrée dans La renaissance du Bessin du 30 novembre, l'hebdomadaire Tendance Ouest  (édition Rouen, 45 000 exemplaires, sur la Seine-Maritime) du 13 décembre consacre aussi un article à l'album, un papier signé de la journaliste Elodie Laval de la rédaction rouennaise.   

Le 7 décembre 2020, dans le cadre du Nordic Reading Club, émanation du festival de la culture nordique Les Boréales, Sophie Peugnez consacre une courte émission de trois minutes  à la "BD Vikings, Rois des Mers" sur la chaîne Zonelivre.fr, la chaîne YouTube consacrée aux livres. La chroniqueuse et libraire de Brouillon de Culture (Caen) y présente l'album de belle manière, précise et complète.



AVIS
 
" C'est une bande dessinée historique très réussie, les personnages ne sont pas des héros, ils ont vraiment existé. Le scénario est original, les dessins sont magnifiques, l'histoire est agréable. Il fallait oser évoquer les Vikings à travers la parole d'un vieux et d'un jeune moine."
    estime Elisabeth Ridel-Granger dans La renaissance du Bessin du 30 novembre 2020.

 Merci à tous de votre accueil positif.
 
BIBLIOTHEQUES, MEDIATHEQUES

L'album figure dans les collections de la Bibliothèque du Service Historique de la Défense à Cherbourg (BSHMC) ; des Archives du Calvados, via le Service du patrimoine du département du Calvados ; de la Bibliothèque Municipale de Lyon (69) ;  du réseau calvadosien Culture et Bibliothèque pour Tous, précisément dans les bibliothèques de Cabourg et de Luc-sur-Mer ;  de la médiathèque intercommunale de La Cambe (Isigny Omaha Intercom) situé au Molay-Littry ; de la Bibliothèque départementale du Calvados (Varaville et Equemauville). 

Aussi, en 2020,  il est proposé à la vente à la librairie Saint-Norbert de l'abbaye Saint-Martin-de-Mondaye à Juaye-Mondaye (14).
 
TRADUCTION
 
Un éditeur néerlandais étudie actuellement la possibilité d'une traduction... A suivre !
 

mardi

Quelques passages dans les médias audiovisuels


Conférence * ''Louis Duchesne, une mémoire de l'intime'', allocution au Colloque Louis Duchesne, Société d'Histoire et d'Archéologie de l'Arrondissement de Saint-Malo, Théâtre Chateaubriand, Saint-Malo, 17 octobre 2016.
Média * Le 31 mai 2010, il est l'invité du journaliste Jacques Pradel pour l'émission Café crimes sur Europe 1, consacrée aux ''Grandes affaires criminelles de l'Orne'' et aux ''Nouvelles affaires criminelles de l'Orne''. * Le 27 janvier 2014, l'émission de Jacques Pradel, ''L'Heure du crime'', sur RTL, est consacrée aux ''Grandes Affaires Criminelles du Rail''. * En janvier 2014, il chronique une série d'affaires criminelles ferroviaires sur SNCF La Radio. * Le 30 septembre 2016 sur France 2, son entretien conclut le reportage ''Victor Lustig, l'homme qui a vendu la tour Eiffel'' du magazine Visites privées de Stéphane Bern intitulé ''Gare aux faussaires''. * En 2016, deux documentaires de 55 minutes intègrent ses entretiens : ''Stavisky'' réalisé par Patrick Schmitt (épisode 2, saison 6, sortie le 15 décembre) et ''Georges Alexandre Sarrejani'' (épisode 4, saison 6, sortie le 22 décembre) réalisé par Pauline Verdu Giamarchi et Patrick Schmitt, tous deux pour la chaîne Planète+. * Les 24 et 25 novembre 2018, l'émission Une histoire particulière sur France Culture intègre un entretien relatif à une affaire criminelle de l'entre-deux-guerres. Cet entretien complète ceux de deux autres intervenants : Bruno Fuligni et Jean-Marc Berlière. * En 2020, deux documentaires de 55 minutes intègrent ses entretiens : ''XXX'' réalisé par Patrick Schmitt (épisode X, saison 9, sortie en décembre) et ''XXX'' (épisode X, saison 9, sortie en décembre) réalisé par Patrick Schmitt, tous deux pour la chaîne Planète+.

dimanche

Signatures


Malgré la seconde vague de la Covid, les signatures reprennent...

Rassemblement armé


L'avantage, quand on a un aïeul un brin turbulent, c'est qu'un événement peut parfois en cacher un autre. C'est le cas avec Louis Miniac (1822), celui autour duquel il est prévu que s'articule prochainement un documentaire réalisé par une société de production californienne pour une chaîne française. Ce jour, 2 août 2020, nous apprenons que le cher homme fut écroué à la prison de Saint-Malo, Ille-et-Vilaine, le 14 septembre 1848, au motif de "rassemblement armé".  L'intérêt de ce fait nouveau est qu'il révèle un pan tout autre du profil de Louis, alors cordonnier et jeune père de famille de 26 ans. Quatre ans après, il quittera la France en mai 1852, quittant définitivement sa femme et ses quatre enfants par la même occasion,  pour tenter sa chance lors de la ruée vers l'or en Californie. Jusqu'à présent, nous pensions que, cordonnier ruiné, Louis faisait partie de cette poignée de Bretons et de Normands proches des milieux maritimes pour jouer de cette proximité et être accepté comme passager à titre gratuit lors des voyages des "lingots d'or" financés par le nouveau pouvoir mis en place par Napoléon III  après le coup d"Etat de décembre 1851. Or, l'essentiel des quelque 3000 Français partis comme "lingot d'or" vers la Californie étaient des indésirables à la fois volontaires et  choisis par la préfecture de police de Paris, dont beaucoup de Républicains opposés au nouveau  pouvoir impérial. La participation de Louis à un"rassemblement armé"à Saint-Malo  à l'été 1848 change la donne. Alors, en septembre 1848, la Deuxième république vient d'être instaurée mais, depuis juin, un nouveau gouvernement a été mis en place, celui du général Cavaignac, ce jusqu'à l'élection présidentielle de décembre qui verra ce Bonaparte être élu à la présidence de la République, prélude à son coup d'Etat du 2 décembre. Formé de Républicains modérés, ce gouvernement Cavaignac compose avec les monarchistes... Louis aurait-il été un de ces Républicains plus radicaux dans l'oeil du pouvoir ? Mystère pour le moment...
Cette mise au écrou est-elle à rapprocher à la journée du 7 septembre 1848, jour d'émeutes à Saint-Servan ? Sans doute.  Ne serait-ce que parce que ce fameux 14 septembre, des dizaines de Servannais sont écroués à Saint-Malo, comme d'autre auparavant le 11 septembre. Parmi eux, nombre d'artisans. Le matin du 7 septembre,  journée insurrectionnelle appelé "Révolution des pommes de terre", des émeutiers servannais et malouins partis du casino de l'actuelle place Monseigneur Duchesne (voisin du Cunningham's) gagnaient le quai Trichet où des bateaux chargeaient des cargaisons de pommes de terre à destination de l'Angleterre. L'exportation de ce tubercule, denrée alors rare en raison de mauvaises récoltes, est insupportable à ce petit peuple en proie aux difficultés alimentaires.  La famine bretonne de 1846-1847 est encore dans les têtes. Dans les estomacs aussi. Excédés, les émeutiers jetaient tous les paniers de patates à la mer tout en caillassant la gendarmerie et la troupe de ligne venus rétablir l'ordre avec le sous-préfet Alexandre Chèvremont, palliant à la défection de l'essentiel de la Garde nationale appelée par le maire Gouazon. Place de la mairie, des Servannaises arrêtaient les gardes nationaux. Seule, une quarantaine d'entre eux  ne fit pas défection aux autorités. Dense, la la foule des insurgées et des gardes nationaux dissidents poussait les autorités sur le bord du quai lorsqu'une garde national dissident tira un coup de feu. Voyant l'imminence du danger, le sous-préfet monta sur une borne et ordonna l'usage des armes à la troupe. La foule séditieuse fut finalement refoulée par l'armée, baïonnette aux canons. Il n'y eut à déplorer que des blessés, dont le sous-préfet Chèvremont, alors commissaire du gouvernement provisoire à Saint-Malo.  Peu après la garde nationale désarmée fut dissoute et le sous-préfet félicité par le ministre de l'Intérieur, Antoine Sénard. Puis l'affaire de ces gilets jaunes d'un autre temps fut jugée en cour d'assises à Rennes...
En fait, le registre d'écrous est parlant. Entre le 8 et le 14 septembre, 60 personnes sont écrouées à la maison d'arrêt de Saint-Malo au motif de "rassemblement armé". Parmi elles, un quart de femmes, comme un quart de gens venus de la voisine  Saint-Malo. Hormis un rentier de Laval, ces écroués sont majoritairement des ouvriers et artisans, comptant quelques laboureurs comme quelques ménagères aussi.
Sur le plan judiciaire, l'affaire de la révolte des pommes de terre de Saint-Servan est rondement menée. Deux mois après la commission des faits, précisément du 20 au 24 novembre  1848, l'affaire est jugée aux Assises d'Ille-et-Vilaine à Rennes.  Le 20, 50 des 60 émeutiers écroués comparaissent devant la cour d'Assises. La relation du procès dans La Gazette des Tribunaux précise que les émeutiers servannais tinrent tête au régiment de ligne durant pas moins de douze heures et qu'apercevant les troubles depuis Saint-Malo, des émeutiers malouins tentèrent d'y répandre la révolte, vainement, maîtrisés par une troupe conséquente.  Au terme de cinq jours d'audience, le verdict tombe : de la prison ferme pour treize des cinquante émeutiers servannais. Deux meneuses prénommées Marie écopent de treize mois et onze émeutiers d'un an. Quant à Louis Miniac, il échappe ainsi à la case prison.


A la marge des recherches, nous découvrons que Louis Miniac sera également naturalisé américain le premier août 1873 à Brooklyn (anciennement San Antonio Creek, annexé à Oakland en 1872) dans le comté d'Alameda en Californie.