dimanche

La fête des livres 2010

* 1 : Les Grandes Affaires criminelles de l'Orne, préface d'Alain Lambert, De Borée, Paris, septembre 2008.
* 2 : Les Nouvelles Affaires criminelles de l'Orne, De Borée, Paris, septembre 2009.
* 3 : Les Mystères de la Manche, préface de Jacqueline et Claude Briot, De Borée, Paris, novembre 2009.
* 4 : Les Grandes Affaires criminelles de Normandie, collectif, De Borée, Paris, novembre 2009.
* 5 : Les Mystères de l'Orne, De Borée, Paris, janvier 2011.
* 6 : Les nouveaux Mystères de la Manche, De Borée, Paris, février 2011.
* 7 : Les Nouvelles Affaires criminelles de la Manche, De Borée, Paris, avril 2012.

* 8 : Chefs-d'oeuvre de ... en Normandie, printemps 2012.
* 9 : Les grandes heures ... de Normandie, printemps 2012.
Pour la cinquième année, le salon littéraire de la Ferté-Vidame a accueilli une soixantaine d'auteurs dans le cadre prestigieux du château du duc de Saint-Simon et de son vaste parc, sélectionnés par un jury présidé par l'ancienne chroniqueuse littéraire de Télérama Michèle Gazier, parmi lesquels une pléiade de grands noms de la vie littéraire, Jean-Louis Ezine du Masque et la plume, l'historien Gabriel de Broglie, Tahar Ben Jelloun, l'écrivain francophone le plus traduit au monde, la figure incontournable du roman policier Andrea H.Japp, le romancier Gilles Leroy, prix Goncourt 2007, Pascal Ory, l'écrivain Georges Poisson, Conservateur général du patrimoine, l'immense Michel del Castillo, prix Renaudot et Fémina, Sorj Chalandon, prix Médicis 2006, Jean-Baptiste del Amo, le photo-reporter Marc Garanger, l'éditeur Olivier Cohen, Geneviève Brisac, Olivier Sebban, la charmante Alice de Poncheville, Denis Grozdanovitch et j'en oublie assurément...

Au terme de cette journée réussie -un ciel d'un profond cobalt, un accueil personnalisé, un public friand venu en nombre, un voisin d'un commerce des plus agréables en la personne du romancier Alain Loison, et après un bilan du salon brossé par le journaliste et biographe Jean-François Bège, l'académicien Gabriel de Broglie, chancelier de l'institut de France, a remis avec esprit - évoquant Benny Lévy et l’Institut d'études lévinassiennes - le prix Saint-Simon 2010 à Bernard-Henri Lévy, venu en famille avec la pétulante Arielle Dombasle - liane vêtue de léopard, ses enfants, la romancière Justine Lévy et Antonin, son chauffeur personnel.



Fondé en 1975, à l'occasion du tricentenaire de la naissance du mémorialiste Louis de Rouvroy, duc de saint-Simon (1675-1755), ce prix qui couronne un auteur et un ouvrage de mémoires a été attribué, entre autres, à Jean-François Deniau - dont il est toujours plaisant d'évoquer la mémoire, Jean Dutourd, Alain Decaux, Michel Debré, Claude Roy, Albert Simonin, René Barjavel, Philippe Soupault, Bernard Alexandre, Maurice Druon...


Crinière poivre et sel, chemise blanche, teint hâlé, silhouette filiforme, l'écrivain-philosophe, récipiendaire pour son ouvrage Pièces d'identité (Grasset, 2010), a ensuite longuement et brillamment répondu à l'académicien, sous la forme d'un cours de philo et avec un sens théâtral consommé, sous l'immense chapiteau de cirque planté au milieu d'une pelouse, devant plusieurs centaines de personnes attentives, et certaines somnolentes il faut bien l'avouer, surveillées avec ostentation par une douzaine de képis bleu -peur d'un entartrage oblige ?-, devant notamment le ban et l'arrière ban de l'Eure-et-Loir républicaine, le jeune préfet Lionel Beffre, le non moins jeune président du conseil général Albéric de Montgolfier, le vice-président et maire Jean-Pierre Jallot. Un véritable "show BHL", comme le titre un quotidien chartrain, justifié à constater la cohorte fournie de ses admirateurs venus s'accaparer un tant soit peu du brillant de l'icône médiatique en lui faisant dédicacer leur exemplaire, jeu auquel l'écrivain s'est courtoisement plié.

Nous dédicacions dans les communs du château édifié par Saint-Simon en 1718, aujourd'hui dénommés "Petit château". Sous l'un des chapiteaux, le Café littéraire était aussi le lieu où le public pouvait entendre les auteurs s'exprimer sur la place de la mémoire dans leur travail. Animé par Jean-François Bège, Gérard Meudal du Monde des livres, et Marie-Françoise Lévy, spécialiste en histoire culturelle et chargée de recherches au CNRS Paris-I, il a reçu une trentaine d'auteurs à tour de rôle de 11 à 17 heures, par module de dix minutes, ainsi votre serviteur interviewé à 11 h 25 par l'historienne Marie-Françoise Lévy qui a eu la gentillesse de juger "passionnants" mes deux livres sur la criminalité ornaise. Les enregistrements de ces interventions publiques, propriété de l'association organisatrice, seront notamment versés aux Archives départementales d'Eure-et-Loir à des fins de conservation et de consultation.



Bref, un beau moment pour lequel il faut remercier le palois Jean-François Bège, président des amis de La Ferté-Vidame, Marie-Françoise Lévy, auxquels je dois cette invitation, et la centaine de dynamiques bénévoles ayant oeuvré à cette mécanique parfaitement huilée, un rendez-vous littéraire à noter d'une pierre blanche, incontournable, parmi les meilleurs salons du livre. En quittant cet élégant lieu champêtre et cette journée légère, les hirondelles par dizaine rasaient la vaste pelouse grillée par l'été.

Alain Loison.

Inspecteur, dites-moi si votre père intégrera la dream team de Sayat ? Mystères, mystères... Comment ? Vous me dites, inspecteur ? Il a signé sous quinzaine ?! Bienvenue dans l'équipe ! Décidément, l'esprit des lieux est bien fertile.


Pour conclure, combien de direction du livre, au nom des rendez-vous littéraires, ont la délicatesse d'adresser ultérieurement leur remerciement aux auteurs ?